Des Israéliens sont-ils associés au meurtre de soldats français?

Soldats français tués à Bouaké, en Côte d’Ivoire, en 2004: renvoi devant les assises

Yury Sushkin et Barys Smahin, les deux pilotes biélorusses auteurs des raids de Bouaké

Yury Sushkin et Barys Smahin, les deux pilotes biélorusses auteurs des raids de Bouaké

Début juillet 2018, le parquet de Paris a finalement décidé le renvoi en cour d’assise d’un pilote ukrainien, Yury Sushkin, et de deux pilotes ivoiriens accusés d’avoir été les auteur d’une attaque aérienne mortelle contre 9 de nos soldats, à Bouaké, en Côte d’Ivoire, le 6 novembre 2004. Il était temps !

La justice sera-telle rendue?

Nous ne sommes cependant pas arrivés au bout du tunnel. Les trois accusés n’ont pas donné signe de vie depuis leur disparition quelques jours après l’attaque lancée par deux avions ivoiriens de l’armée du Président Laurent Gbagbo

Les suspects avaient été appréhendés au Togo

Comme l’ont noté les avocats et la juge d’instruction qui gérait le dossier en 2016, Sabine Kheris, le plus étrange reste le comportement du gouvernement français de l’époque. Dix jours après les faits, l’autorité du Togo avait interpellé huit mercenaires slaves, dont le pilote aujourd’hui accusé, soupçonnés d’avoir été mêlés à l’opération contre nos forces.

Sans consigne de Paris, ils avaient été relâchés…

L’information était relayée « au niveau de tous les cabinets des ministères de l’Intérieur et de la Défense… » rapporte le contrôleur général de la police nationale alors en exercice, Jean-Éric Lacour.  Le chef d’état-major des armées, le général Henri Bentegeat, avait lui-même informé l’Élysée et rendu compte à Michèle Alliot-Marie, alors ministre de la Défense sous le gouvernement de Jean-Pierre Raffarin. Or, aucune consigne n’a été donnée par Paris et les huit Slaves, dont le pilote, ont continué leur route vers le Ghana puis l’Europe.

Dans son ordonnance de 2016, la juge d’instruction avait été jusqu’à écrire :
« La décision de ne rien faire concernant les pilotes arrêtés au Togo a été prise à l’identique par le ministère de l’Intérieur, le ministère de la Défense et le ministère des Affaires étrangères, ce qui permet de penser à l’existence d’une concertation à un haut niveau de l’État ».

Reste à se demander quelle serait la motivation politique.
Il existe peut-être une piste dont personne ne parle plus.

Pourtant, « Le Monde » du 16 novembre 2004 disait que les deux Sukhoï utilisés pour l’attaque de Bouaké auraient été guidés par des drones manœuvrés par des mercenaires israéliens. Selon « Valeurs Actuelles » du 3 décembre 2004,  ces mêmes mercenaires auraient été les auteurs de coups de feu, au cours d’une manifestation d’Ivoiriens, afin de diriger la colère de la foule contre nos soldats qui tentaient de calmer les protestataires.

Peut-être serait-il utile de se pencher sur des informations qui pourraient donner à penser que le gouvernement français de l’époque, sous la présidence de Jacques Chirac, a voulu épargner ses amis israéliens.

Lire aussi :  Sur le site du « Centre de Recherches sur le Terrorisme depuis le 11 septembre 2001« ,
Assassinats de soldats français en Côte d’Ivoire, qui Paris couvre-t-il?
Des israéliens ont-ils tué des soldats français?

 

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